La cour d'appel de Casablanca a confirmé lundi 24 octobre le verdict d’un an de prison ferme, à l'encontre de Rachid Nini, prononcé le 9 juin par le tribunal de première instance de la même ville pour "désinformation".
Marocution a contacté Abdellah Damoun (photo), nommé à la place de Rachid Nini depuis le 14 octobre à la direction d’Al Massae pour recueillir ses impressions.
« À vrai dire, j’étais quelque peu optimiste, et m’attendais sincèrement à ce que la cour d’appel reconsidère les accusations sans fondement contre Rachid Ninni, d’autant plus que le pays est sensé connaître d’importantes mutations après l’adoption de la nouvelle constitution. Malheureusement le verdict est venu assombrir le paysage d’une couche opaque de pessimisme, voire de résignation quant à l’espoir d’un véritable Maroc nouveau où les libertés et les droits de l’homme sont garantis et respectés. »
À en croire un journaliste de l’AFP, Rachid Nini et ses avocats n'ont pas assisté à l'audience de lundi.
En détention depuis le mois d'avril, le journaliste est accusé de désinformation suite à la publication d’articles dans lesquels il a notamment mis en cause la Direction de la surveillance du territoire (DST)
Alors que l’accusation a estimé que le journaliste aurait commis plusieurs délits en « portant atteinte à l'image de la justice », la défense de Rachid Nini juge non fondée cette accusation, « basée sur le code pénal et non sur le code de la presse ».
Rachid Nini qui a déjà purgé la moitié de sa peine peut espérer encore un geste, sous forme de « grâce royale », dans deux semaines, à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd Al Adha.